9/02/2007
Cher journal,
Le temps passe et on ne le voit pas passé. Les heures passent comme des minutes, les minutes comme des secondes. Les bons moments passent trop vite. J'ai l'impression qu'Alicia, ma correspondante de Vancouver, est arrivée hier. Elle est déjà partie. Pourtant, elle est ici depuis une semaine. On dirait à peine un jour. C'est vide chez moi, maintenant. C'est cruel, j'aime pas avoir du plaisir depuis qu'elle est partie. Je me sens mal d'avoir l'air heureuse après son départ. Mais tout à l'heure, lorsque je marchais avec William, je n'ai pas pensé à elle durant un instant. Ça m'a fait mal. Je ne sais pas pourquoi je me sens comme ça. Pourquoi je dois me sentir si mal? J'ai l'impression de l'avoir mal acceuillie. J'ai l'impression qu'elle ne m'a pas apprécié. J'ai l'impression de ne pas lui avoir assez parlé. La voilà déjà parti. J'aurais aimé avoir plus de photos. Je ne me souviens déjà plus de la semaine. Elle a passé vite, comme une un flocon de neige poussé par le vent.
Je n'arrive plus à écouter ma musique, je me tanne rapidement des chansons. J'arrive plus à suivre un film. Ça, c'est depuis bien avant le départ et l'arrivée d'Alicia. La vie me semble terne et platonique. C'est toujours pareil, à tout les jours. Les mêmes visages, les même paysages. Du changements, c'est ce que j'ai aimée durant que les Vancouverois était ici. De nouveaux visages et un changement de routine. Cette après-midi, j'ai dû aller à l'école. C'était ennuyant. Encore cette classe achalante et énervante. Surtout que j'ai coulé un examen de musique. Je ne savais pas qu'il y en avait un cette après-midi. Même la victoire du Radio X ce soir m'a laissée indiférente, ce qui n'est pas normal.
Tout à l'heure, ma mère a dit qu'elle voulait se débarasser de Kyara, qu'elle voulait un autre chat parce que, paraît-il, Kyara est vilaine. Mes parents ne la connaissent pas, la vraie Kyara. Avec moi, elle est gentille, il faut l'apprivoiser. Et, ça paraît que ce n'est pas eux qui, tout les soirs en pleure sur son petit ventre doux en lui racontant tout ce qui les rend triste. Ou encore, ce n'est pas eux qui lui parle lorsqu'ils sont heureux. Ce n'est pas eux qui lui racontent tout. Pour eux, Kyara n'a aucune importance. C'est une chatte sans importance dont on peut se débarasser n'importe quand. C'est moi qui ait besoin d'elle. Elle est ma seule confidente. Elle est le petit bedon sur lequel je pleure. Elle est la petite boule de poil que je serre contre moi pour me réconforter. Ellle est celle avec qui je danse quand tout va bien. Ce n'est pas qu'un animal. C'est ma meilleure amie. On ne peut pas se débarasser d'elle, comme ça.